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La Primevère printanière, Primula veris (Famille des Primulacées)

Primula veris, une plante riche de vertus qui a prêté son nom à notre association.

La Primevère printanière, ou officinale, également appelée Coucou porte très bien tous ses noms :

  • « Primula » issu du latin « primulus » qui signifie « premier » et « veris » signifie « du printemps ». En effet, nous sommes le 01 février et nos Primevères sont déjà en fleurs ! J’avoue, ce ne sont pas les seules, mais elles font partie des premières fleurs à s’épanouir dans l’année, vous ne le nierez pas.
  • « Primevère » dérive de « prima vera », un diminutif féminin de Primula veris.
  • « Primevère officinal » découle de l’ancien nom latin « Primula officinalis » clairement en lien avec ses vertus médicinales !
  • « coucou » car paraît-il qu’elle commence le plus souvent à fleurir lorsqu’on entend les premiers chants du coucou. Mais dans notre département, il n’est pas rare qu’elle sorte avant le Coucou! D’autres plantes de régions différentes portent ce nom français.




Comment la distinguer des autres primevères sauvages que l’on peut trouver dans le Lot ?

Toutes les primevères présentent une rosette de feuilles, la différence se trouve au niveau de l’inflorescence :

Primula veris présente une hampe florale au bout de laquelle se trouve une « tête » composée de plusieurs fleurs disposées en ombelles, d’un jaune un peu plus foncé que les autres primevères, tachées de orange en leur centre.






Primula elatior (Primevère élevée) présente également une hampe florale au bout de laquelle se trouve une « tête » composée de plusieurs fleurs disposées en ombelles, mais les fleurs sont , plus ouvertes et d’un jaune plus pâle, et d’une tache orange pâle voire inexistante.






Primula vulgaris (Primevère acaule) porte bien son nom : « acaule » signifiant « sans tige ». En effet, les fleurs partent du milieu de la rosette de feuilles, au bout d’un long pédicelle souple. Les fleurs sont également bien ouvertes, d’un jaune pâle, et d’une tâche orange pâle voire inexistante. Beaucoup d’espèces horticoles présentent la même physionomie que la Primevère acaule.





Une plante très utile

Les bienfaits de la Primevère

On utilise principalement la racine, mais également les fleurs, les feuilles, fraîches ou sèches sous forme d’infusion, de décoction, de teinture mère, de suc frais et de macérât.

Elle possède de nombreuses vertus intéressantes :

  • Expectorante : bronchites, toux grasse et toux chronique.
  • Anti-inflammatoire : asthme, allergies et rhumatismes
  • Sédative : surmenage, palpitations, anxiété légère et insomnie de l’enfant.
  • Diurétique : infections urinaires
  • Anti-ecchymotique
  • Cicatrisante et réparatrice : démangeaisons, crevasses, gerçures, écorchures, piqûres d’insectes.

Il semblerait qu’une longue tradition médicale venant de l’Antiquité considère la primevère comme le remède spécifique de la paralysie, notamment celle de la langue et du bégaiement, d’où un de ses petits noms « d’herbe à la paralysie ».



La Primevère dans nos assiettes !

Préparations et goût :

Les jeunes feuilles et les fleurs de primevères peuvent être consommées crues en salade. Les feuilles ont plusieurs goûts qui défilent dans la bouche allant d’un doux et léger goût de petit pois à une amertume plus ou moins forte selon le goût des personnes (personnellement je les trouve très amères sur la base de la langue). Pour certains, c’est un goût anisé-citronné un peu piquant qui ressort. Les fleurs sont parfumées de goût très doux et subtile, légèrement sucré.

Par la suite, les feuilles sont meilleures cuites, utilisées dans les soupes ou comme légumes cuit comme des épinards, voire bouillie dans plusieurs eaux afin d’éliminer l’amertume, pour accompagner viandes ou poissons.
Séchées, les fleurs et les feuilles font de bonnes infusions fleuries, anisées.
Les racines ont une odeur et un goût agréables d’anis-réglisse légèrement piquantes selon leur âge, mais mangées crues elles irritent un peu la gorge. On les utilise pour aromatiser des boissons ou des plats. L’infusion a un goût original entre l’anis, le réglisse et la gaulthérie.

Idées recettes

Salade sauvage à la Primevère
  • Salades mixtes diverses, feuilles et fleurs (l’association de plusieurs plantes sublime leur goût)
  • Mayonnaise aux fleurs de coucou
  • Tarte à la Primevère
  • Bouillon aux fleurs de printemps
  • Poêlée de pommes de terre aux Primevères
  • Mousse aux fleurs de Primevère
  • Glace aux fleurs de Primevère
  • Gelée de Primevère
  • Fleurs cristallisées de Primevère
  • Infusion de Primevère officinale
  • Limonade de fleurs
  • Vin de Primevère



La Primevère dans la salle de bain

Elle était anciennement réputée pour préserver la beauté : les femmes en extrayaient des préparations pour le visage afin d’effacer leurs rides.

Les extraits de fleur et de racine de primevère ont des propriétés hydratantes, adoucissantes et reminéralisantes. Ils sont par ailleurs un excellent agent anti-couperose.

Il est possible d’utiliser ces extraits dans la composition de :

  • shampooings pour tous types de cheveux, lotions pour cheveux abîmés et fragiles
  • laits adoucissants pour le corps
  • crèmes reminéralisantes pour peaux sensibles et délicates à tendance couperosée
  • gels démaquillants, notamment pour le contour des yeux et les peaux sèches
  • produits d’hygiène bucco-dentaire

Les extraits de racine de primevère sont de plus considérés comme détergents et antiseptiques.



Attention, bonne mais pas inoffensive !

– Lors de la cueillette elle peut causer des dermites de contact appelées dermatites primulaires dues à la primine. Feuilles fraiches à consommer en petite quantité.

– Ne pas dépasser les doses surtout avec les racines car elle peut provoquée des vomissements et diarrhées.

– Incompatible avec les anticoagulants.




Références :

Botineau, – Guide des plantes sauvages comestibles de France. 2014.

Cazin F-J. – 1876 – Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes et acclimatées. 4ème édition. Librairie de la faculté de médecine.

Couplan F. – Le régal végétal – Plantes sauvages comestibles. Encyclopédie des plantes comestibles de l’Europe, Volume 1. Ed. Equilibres. 1984

Couplan F. – 2012 – Les plantes et leurs noms: Histoires insolites. Editions Quae, 14 juin 2012 – 224 pages

Encyclopédie des plantes médicinales : identification, préparations, soins. Ed. Larousse. 2001

Leclerc H. – 1966 – Précis de phytothérapie : thérapeutique par les plantes françaises, 5e édition, Masson & Cie éditeurs

https://www.passeportsante.net

http://www.wikiphyto.org

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